Ouvrage issu d'une enquête menée par plusieurs Instituts entre 2005 et 2008. Il analyse le processus de désalarisation - ou création de travailleurs indépendants (micro-entrepreneurs) - qui se développe dans le milieu urbain et ses relations avec la migration internationale et les transferts monétaires qui en sont la contrepartie.
Les magasins de nuit suscitent nombre de débats sur leur activité d'entreprises, de leur impact dans l'espace public et sur les conditions de vie de ceux qui y travaillent... (Extrait de la quatrième de couverture).
En s'appuyant sur des enquêtes de terrain menées auprès de migrants roumains entre 1997 et 2002 tant dans les régions d'origine en Roumanie qu'en Espagne, France et Grande-Bretagne, l'auteur examine les pratiques et les liens qui constituent la trame du réseau migrant dans le but de mieux définir le type d'organisation sociale réticulaire sur lequel reposent les migrations décrites. Ce qui se transmet principalement au sein de ces organisations informelles et fluctuantes, c'est la capacité à se déplacer dans l'espace européen et l'aptitude à se réorienter et à s'adapter à un nouvel environnement. En ce sens, cette organisation informelle contribue à développer la circulation transnationale elle-même.
Cette étude porte sur les migrants chinois nouvellement arrivée en France qui travaillent dans plusieurs secteurs de l'économie souterraine - confection, restauration, bâtiment, maroquinerie - et échappent à tout respect de la législation. Cet ouvrage est illustré par des témoignages qui montrent quelles formes extrêmes peuvent prendre l'exploitation par le travail, de même que le trafic ou la traite des êtres humains.
On a souvent parlé au cours des dernières années d'un modèle méditerranéen d'immigration, par opposition au modèle migratoire de l'Europe du Nord : dans celui-ci l'immigration serait régulière, réglementée, les migrants étant insérés dans l'économie officiele et pourvus des droits sociaux, tandis que dans le premier modèle il s'agirait d'une immigration irrégulière, les migrants étant insérés dans l'économie informelle, sans protection sociale ni droits sociaux.; Cette analyse a pour but de montrer que l'immigration en Europe du Sud n'est pas homogène, et que même à l'intérieur de la seule Italie on peut constater plusieurs formes d'immigration. Sur la base d'une recherche menée à Milan et en Lombardie, l'auteur s'efforce de décrire dans la deuxième partie de cet article l'un des cas les plus importants d'utilisation de la main-d'oeuvre immigrée en Italie, celui de l'aide à domicile aux personnes âgées.
Dynamiques migratoires en Europe du Sud. L'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat et trajectoire des commerçants qui la fréquentent...
Des monnaies locales se sont développées depuis les années quatre-vingt à l'initiative de collectifs qui les emploient pour échanger produits et services. Certes, le volume des échanges réalisés, le nombre d'individus qui les utilisent peuvent sembler dérisoires en regard des performances de l'économie officielle. Mais leur intérêt principal est ailleurs. L'auteur présente l'aventure française des SEL, la compare aux expériences similaires et en analyse la signification.
L'économie de bazar, telle que nous l'entendons, constitue un ensemble d'activités relevant de la vaste nébuleuse des économies souterraines et informelles.
Les marchands, immigrés, colporteurs ou entrepreneurs décrits dans ce livre présentent la double caractéristique d'être à la fois "transnationaux" et "indigènes. Dans l'anonymat, ils déploient au quotidien des formes d'action en s'appuyant sur des ressources culturelles qui ne sont pas celles de la culture Coca-Cola mais qui n'en sont pas moins efficaces. Ils font en quelque sorte partie de la face cachée de la mondialisation, plus difficile à "investiguer" que le monde des institutions en raison du caractère fluide, polymorphe et souvent informel des activités transnationales.
Le capitalisme nomade de la mondialisation par le bas repose en tout premier lieu sur l'activité incessante des "fourmis", souvent des immigrés qui mettent en place dans l'échange marchand des façons de vivre et d'entrer en relation. L'auteur dévoile leur capacité à être "d'ici, de là-bas, d'ici et de là-bas à la fois" et à se construire en sujets de leur existence sans tout attendre des discours sur l'intégration.
Fruit de quinze ans de travail, une enquête met en évidence l'existence de réseaux mondiaux qui à l'instar du capitalisme mondialisé participe à un grand mouvement d'économie mais celui-ci informel, dont les protagonistes sont la plupart du temps des immigrés.L'enquête part d'un quartier de Marseille pour se poursuivre en Italie, en Espagne, en Afrique mais aussi dans le Nord de l'Europe.
Les migrations mondialisées sont une des données incontournables de ce début du XXIe siècle. Le monde des migrations bouge. Des faits s'imposent aujourd'hui à nous, massivement, dans l'école comme dans la ville, qui bouleversent les configurations anciennes et les représentations communes : persisistance voire accroissement des arrivées, hétérogénéité croissante des arrivants quant à leurs origines géographiques, nationales, à leurs caractéristiques sociales, sexuelles, à leurs niveaux de qualification, à leurs parcours et modes d'installation, à leurs statuts en France. Le modèle à partir duquel nous continuons à penser les migrations a-t-il alors encore toute sa pertinence ? Ne doit-il pas être au moins sérieusement nuancé, compte tenu d'évolutions significatives ? Ou voit-on émerger un nouveau modèle migratoire, qui poserait de nouvelles questions, appelerait de nouvelles réponses ?
L'observation du développement des économies souterraines autour du bassin méditerranéen fait apparaître l'émergence de formes migratoires nouvelles qui échappent aux projets des Etats-nations et à leurs injonctions à l'assujettissement citoyen sédentaire, aux voies instituées de l'intégration.; Ces nouveaux cosmopolitismes nomades définissent un nouveau modèle échappant aux tentatives de domination ou de régulation des gestionnaires politiques de la sédentarité.
L'étude de l'interpénétration des réseaux commerciaux africains et asiatiques que nous propose l'auteur met en évidence les liens étroits entre les communautés et leurs répercussions positives. Ces réseaux permettent à des jeunes en situation d'exclusion une insertion professionnelle tout en dynamisant l'économie marseillaise.